Publié le 4/05/2017
Tout savoir sur le contrat entre la Ville de Luxembourg et JCDecaux
Extrait de la réponse de Sam Tamson (1er échevin), à une question posée par la conseillère Isabel Wiseler-Lima lors de la séance du conseil communal du 19 décembre 2016.
« Au niveau des frais, la Ville a payé entre 2008 et le 31 décembre 2015 le montant de 2.700.000.-€ à JCDecaux pour des frais d’installation. Les frais de maintenance annuels dépendent du nombre des vélos. La Ville a payé en tout 2.013.137,03€ pendant la période susmentionnée mais il y a également des recettes. En effet, comme dans d’autres villes, le contrat est lié à la publicité. Si le nombre des vélos est en croissance constante, ceci n’est pas le cas pour les panneaux publicitaires, les MUPI. Ces panneaux ont une surface de 2×2 mètres et portent de la publicité sur les deux faces. 42 panneaux sur les bornes s’y ajoutent sachant qu’une face seulement y est utilisable. 10 d’entre eux portent un message fixe, tandis que sur les 32 autres, il y a 3 publicités différentes qui défilent. Le marché est difficile à chiffrer, étant donné que le prix dépend de la conjoncture et de la surface publicitaire qui existe ailleurs. Le prix est celui qui a été offert lors de l’appel de candidatures pour le marché, les recettes entre 2008 et 2015 s’élèvent à 637.925.-€. En outre la Ville touche 80% des recettes des abonnements, à savoir 682.331,97€ pour la même période de sorte que les recettes totales s’élèvent à 1.320.256,97€. La Ville a donc payé 3.423.038.-€ net à JCDecaux. Il s’en dégage que ce service, qu’il est important d’offrir aux citoyens, coûte en moyenne 427.000.-€ par an. Tous ces chiffres se retrouvent annuellement dans les documents budgétaires.
Le contrat est conclu pour 10 ans de sorte qu’il vient à échéance le 31 décembre 2017. Etant donné que la Ville doit respecter la réglementation concernant les marchés publics, il n’a pas été possible d’aller au-delà des 10 ans. Le mobilier urbain appartient à JCDecaux qui doit l’enlever à la fin du contrat. S’il en était autrement, la libre concurrence ne pourrait pas jouer lors de la prochaine publication du marché du fait que JCDecaux aurait des avantages manifestes si tout le mobilier était déjà sur place. Le collège échevinal est en train de réfléchir sur le prochain appel à candidatures. Un audit n’est prévu pour les raisons énoncées ci-dessus, mais une firme a été chargée pour aider la Ville à fixer des choix stratégiques lors du prochain appel d’offres. Il est dès lors possible de profiter de l’expérience acquise et il est connu où il faut des stations et combien. Il est évident que les vélos électriques joueront également un rôle, il n’est cependant pas encore décidé si le marché à conclure comportera de la publicité. Le collège échevinal est en train d’examiner les options possibles. »
Un nouvel appel d’offres pour des vélos électriques, mais sans panneaux publicitaires
Le contrat liant la Ville de Luxembourg à JCDecaux vient à terme fin 2017. Si la Ville souhaite renouveler se service (en l’améliorant avec notamment des vélos à assistance électrique), elle a par ailleurs annoncé le 3 mai 2017 que le futur appel d’offres pourrait bien imposer au prochain opérateur un nouveau modèle économique, sans exploitation de panneaux publicitaires.
La bourgmestre Lydie Polfer est farouchement opposée à l’affichage publicitaire en Ville qu’elle qualifie de «pollution visuelle» et se dit prête, dans ce contexte, à financer le manque à gagner de la publicité.