Publié le 19/10/2017
Hier, on a reçu une invitation de l’ALMAC pour assister à la conférence de Pinaki DUTT, intitulée « Culture – the dark energy of marketing » le 26 octobre prochain. Et on s’est rendu compte d’une chose, c’est qu’on n’avait jamais entendu parler de l’ALMAC. On a donc posé quelques questions à son président actuel Yves Sibenaler.
Monsieur Sibenaler, comment (et pourquoi) est née l’Association Luxembourgeoise des Professionnels en Marketing et Communication?
C’est en 2009, que l’Association fut fondée entre quelques personnes passionnées du métier du marketing et de la communication. Le point de départ de la discussion tournait autour des structures déjà existantes sur le Grand-Duché qui toutes sont composées d’annonceurs, d’agences et de Médias. Il sembla dès lors évident de créer une structure qui regroupe uniquement « les annonceurs », c’est-à-dire les profils de « Responsables Marketing & Communication », et ce dans un but de pouvoir discuter librement et en toute quiétude. Une autre particularité de notre réseau est le respect de l’exclusivité sectorielle. Il nous sembla primordial de pouvoir générer des discussions ouvertes sans nous soucier si le concurrent assis à côté est en train de prendre des notes sur notre prochaine campagne ou les budgets accordés.
« Il nous sembla primordial de pouvoir générer des discussions ouvertes sans nous soucier si le concurrent assis à côté est en train de prendre des notes sur notre prochaine campagne ou les budgets accordés. »
L’activité du responsable marcom a connu un changement de paradigme radical car les exigences se sont multipliées ces dernières années et le métier demande dorénavant une implication énorme et une immersion totale dans chaque projet. Indéniablement les nouvelles technologies ont modifié notre travail, surtout en ouvrant des canaux inconnus il y a quelques années encore. En même temps, la vitesse avec laquelle l’information circule a augmenté de façon exponentielle et nous demande une toute autre approche stratégique qu’il y a encore 10 ans.
Lors de nos rencontres, on discute de « best practices », on s’échange sur nos expériences quant à l’impact des campagnes, de la qualité des prestataires de services, du bon mix-médias… bref, on forme un groupe de professionnels qui sont tous passionnés, enthousiastes et dévoués.
Qui sont les membres actuels?
L’Almac compte actuellement 19 membres, qui sont issus de secteurs d’activités diverses. Je tiens à préciser que nous comptons parmi nous 9 femmes et 10 hommes, donc très proche de l’équilibre parfait.
Le comité se compose comme suit :
Yves Sibenaler – CDCL S.A. – président
Christiane Wagner – Voyages Emile Weber Sàrl – vice-présidente
Max Weber – Viva/Rosport – secrétaire
Romain Funck – Banque Raiffeisen – trésorier
Vitor Bento – Cobolux – membre
Depuis sa création en 2009, quels ont été les temps forts de l’association?
Chaque rencontre est un moment fort! Nous organisons régulièrement des réunions formelles ou informelles. Ces réunions prennent parfois la forme de visites d’entreprises ou lieux de productions ce qui s’avère très enrichissant d’un point de vue connaissance du tissu économique du pays.
« Chaque rencontre est un moment fort! »
Mais nous organisons également des workshops animés par des experts extérieurs, sans oublier une présence de nos membres lors de la Foire des étudiants.
Qui peut rejoindre l’ALMAC? Et comment?
Afin de pouvoir poser sa candidature, il faut avoir travaillé dans une fonction Marketing et Communication au Grand-Duché pendant un minimum de 3 ans et donc prouver d’une solide expérience du métier. Ensuite, par un système de parrainage – un candidat doit être proposé par deux membres confirmés – le Conseil propose les candidatures à nos membres et ceux-ci passent au vote. Afin d’être accepté dans l’Association, il faut une majorité des deux tiers. Comme évoqué précédemment, les statuts nous interdisent d’accepter des nouvelles candidatures émanant de personnes qui sont issus d’un secteur déjà couvert par un membre actif, ou qui travaille dans une régie media ou une agence conseil en communication.
Vous organisez le 26 octobre votre toute première conférence avec la venue d’un orateur renommé de la sphère marketing, pouvez-vous nous en dire plus quant au choix de Pinaki DUTT?
C’est Max Weber, secrétaire de notre Association qui, en tant que professeur adjoint de Marketing au sein de la Sacred Heart University Luxemburg Campus, a découvert et enseigné la théorie de Hofstede. Parallèlement, Marc Jacobs, une connaissance de longue date de Max a rejoint le réseau ITIM, la société qui gère les droits de la théorie développé par Geert Hofstede. Lors d’un séminaire à la London Business School, Marc Jacobs fait la connaissance de Pinaki Dutt de MediaCom, et c’est de fil en aiguille que Monsieur Dutt a pu être convaincu de venir au Luxembourg en tant que Key-Note Speaker à notre conférence.
C’est aussi et surtout la thématique qui nous a convaincu. La culture est malheureusement très souvent négligée lors du développement de campagnes destinées à des marchés géographiquement distincts. Au Grand-Duché, nous constatons tous les jours une multi-culturalité exceptionnelle. Impossible de comparer les habitudes de consommation ou comportement d’achat d’un citoyen français, d’un Luxembourgeois ou d’un Allemand sans considérer la culture du pays en soi et adapter le message en conséquence. C’est un des sujets phare de la soirée, et Monsieur Dutt va nous donner des exemples concrets et quantifiables de ces différences et comment les surmonter de façon intelligente.
Quelles sont les ambitions de l’ALMAC pour les mois et les années à venir?
Être organisé en réseau sectoriellement indépendant, ce n’est certainement pas pour faire de la concurrence à d’autres initiatives qui toutes ont leur raison d’être et leur manière de fonctionner. Cependant, on travaillera sur une meilleure exploitation de ce réseau, tout en nous formant sur les nouvelles technologies et leurs débouchées dans la stratégie de communication sans oublier de maintenir un climat propice à l’échange et à la valorisation du métier dans l’entreprise.
« Bien trop souvent, le responsable Marketing et Communication ne siège pas dans les comités de direction des sociétés dans notre pays, et c’est une de nos missions qui consiste à positionner ce métier dans les hautes sphères du Management. »