Pour ou contre les agences de communication?

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Il y a des années, j’avais rencontré le vieux patron d’une PME familiale. Quand je lui avais parlé de communication, il m’avait lancé avec malice: «Oh, la communication?… C’est moi qui m’en occupe et j’ai pour habitude de ne rien dire!». Effectivement! Dans ces conditions, il était difficile de lui vendre les services d’une agence… Et puis, des communicants! Quelle horreur!

Paillettes et platitudes

Qu’on voie seulement comment ils sont représentés sur scène ou au cinéma! Depuis l’inoubliable attachée de presse, hystérique et capricieuse, campée par le génial Elie Kakou en passant par un Al Pacino au bout du rouleau dans Influences, les communicants ne suscitent guère que la moquerie au mieux, au pire du mépris! Sans rien dire de la cohorte des Spin Doctors qui peuple les arrière-salles du pouvoir au cinéma!

Quel tableau! En résumé, les agences seraient ainsi peuplées de beaux parleurs, escrocs mais pas trop, se rémunérant grassement pour produire des stratégies fumeuses et inventer des messages qui se veulent révolutionnaires alors qu’ils ne font qu’enfoncer des portes ouvertes. D’ailleurs, comme le disait Oscar Wilde: «Rien ne produit autant d’effet qu’une bonne platitude. Cela donne à tout le monde un sentiment de parenté!»

Un coup de com’? En clair, c’est une façon de dire que c’est un coup de bluff, un lancer de paillettes… bref, de la manipulation pure et simple. Inutiles, coûteuses – voire dangereuses – prenant de grands airs pour faire un travail que l’on peut très bien réaliser soi-même, les agences de communication ne sont donc guère fréquentables.

Ces caricatures commodes ne correspondent en rien à la réalité d’aujourd’hui et ont même plutôt le petit goût vintage des années 80!

Ni fric ni frime

Et pourtant… Ces caricatures commodes ne correspondent en rien à la réalité d’aujourd’hui et ont même plutôt le petit goût vintage des années 80! À l’opposé de tous ces clichés, aux côtés des entreprises, les agences de communication réalisent un travail de fourmi, à disséquer des stratégies, chercher des formes, des lignes et des couleurs qui pourraient correspondre à l’esprit d’une institution, imaginer des univers qui transformeraient une simple soirée en événement inattendu et dépaysant.

Dans l’ombre plus que dans la lumière, elles ressemblent plus à un atelier d’artisan ou une salle de rédaction qu’à un boudoir d’enfants gâtés où règnent fric et frime. Qu’on réfléchisse seulement à la réalité de notre travail: trouver de bonnes idées est chose ardue et austère, composer des mondes graphiques demande surtout de l’imagination et du silence! Et puis leur mission est surtout d’apporter un regard extérieur neuf et créatif et de faire gagner du temps aux clients pour réaliser des tâches complexes et chronophages.

Bref, l’ère du publicitaire qui faisait un joli enrobage pour vendre du vent a bien vécu – s’il a jamais existé, d’ailleurs! Le temps où l’attaché de presse se contentait de lâcher une salve massive de communiqués de presse entre un déjeuner de 3 heures et un shooting au Bahamas est bel et bien révolu! Et je vous mets au défi de trouver dans nos locaux un pubard bronzé toute l’année, même en télétravail!

Par Patrick Lesage, CEO & Founder Takaneo.


« Pour ou Contre », une rubrique proposée par l’agence Takaneo. Retrouvez tous les articles ici.