Pour ou Contre le rebranding?

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«Il faut que tout change pour que tout reste la même chose» faisait dire Visconti à Alain Delon dans Le Guépard. Effectivement, devant le chantier énorme que représente un rebranding pour une entreprise, on peut être tenté de baisser les bras, dire «à quoi bon!» ou repousser le changement aux calendes… Finalement, puisque mes clients se sont habitués à mon logo, à mon design, pourquoi en changer? Voire…

Habits neufs et questions existentielles

Cela commence souvent comme un petit picotement désagréable : on commence à ne plus supporter son logo. Le voir trôner sur le papier à en-tête, s’étaler sur le site Internet, flotter au vent sur les calicots énerve et attriste : la marque et son image ne correspondent plus vraiment à l’activité. En effet, souvent lors de la création d’une entreprise ou d’une agence, le budget attribué au logo et à l’identité visuelle est très mince car ce n’est pas encore prioritaire. Avec le temps, l’entreprise grandit et change… Mais le logo reste!

Et puis il en est des logos et de l’univers graphique comme des habits : ils vieillissent, ils ne sont plus à la mode, ils utilisent des typographies datées et des gammes de couleurs qui ne sont plus au goût du jour…

Dans ces cas, il faut saisir le taureau par les cornes et lancer le rebranding. Car attention ! Rebranding n’est pas lifting ! Nouvel environnement graphique n’est pas léger soin cosmétique ! C’est une question d’identité qui fait se poser des questions existentielles! Qui sommes-nous? Que faisons-nous? Comment voulons-nous être perçus? Où allons-nous? Du coup, c’est un chantier qui associe tous les départements d’une entreprise car chaque voix compte! Et tout le talent des graphistes sera d’imaginer des formes et des couleurs, de trouver des typographies qui rendent compte de l’image qu’on veut donner et l’identité qu’on veut transmettre.

Le travail est tel et si long qu’il ne faut pas décider un rebranding sur un coup de tête ou une saute d’humeur. Ne faites rien si vous vous ennuyez et avez simplement besoin de changement ou que vous avez un symbole connu si vous vous appelez McDonald, par exemple!

En revanche, le rebranding peut être salvateur si l’image que vous renvoyez ne correspond pas à ce que vous faites, si vous voulez montrer un changement ou le désir de changer, si vous voulez atteindre une nouvelle clientèle, redorer votre marque suite à une mauvaise publicité (ça arrive!) ou si l’entreprise prend une dimension internationale.

Rebranding ultime

Dans certains cas même, un rebranding ultime s’impose en changeant de nom. Radical mais parfois salutaire. Vous voulez des exemples (en forme de devinettes)? Si certaines entreprises en étaient restées à leur nom de baptême, nous irions manger nos sandwichs chez Pete’s Super Submarines, aurions surfé sur BackRub avec notre smartphone Lucky Goldstar, joué avec notre console Marufuku avant de pianoter sur notre Research in Motion et payé par Confinity un produit trouvé sur Phœnix.

Vous ne reconnaissez personne et vous donnez votre langue au chat? Pourtant, je suis quasiment sûr que vous connaissez Subway, Google, LG, Nintendo, Blackberry, Paypal et FireFox! Avouez que ces sociétés auraient eu tort de ne pas changer de nom! Pour ne rien dire des Galiciens d’Inditex qui ont abandonné leur griffe Zorba qui sentait bon l’ouzo et le sirtaki pour la rebaptiser… Zara!

Alors finalement, olé! Et vive le rebranding!

Par Patrick Lesage, CEO & Founder Takaneo.


«Pour ou Contre», une rubrique proposée par l’agence Takaneo. Retrouvez tous les articles ici.