Le groupe luxembourgeois DG Group, spécialisé dans le marketing, met en place les horaires de travail libres au sein de ses quatre entreprises. Une résolution à laquelle le CEO David Gavroy réfléchit depuis quelques temps et qui, après avoir mis en place une infrastructure IT optimale et passer sans embûches la période home office imposée lors du dernier confinement, devient réalité en ce début 2022. Une première dans le secteur de la communication.
Le bien-être au travail, c’est du «gagnant-gagnant». Voilà le constat sur lequel s’est basé David Gavroy, CEO de DG Group, pour organiser le temps de travail au sein de ses 4 entreprises. « Avec une quarantaine d’employés à son actif, le groupe a une responsabilité physique et morale qui s’étend au-delà des devoirs et obligations légaux. Afin de trouver le juste équilibre entre vie privée et vie professionnelle, j’ai proposé à mes équipes de libérer leurs horaires. C’est une première dans le milieu de la communication! » explique le CEO.
L’objectif derrière cette nouvelle organisation est de permettre aux employés de se réaliser en tant qu’individus. Plus d’horaires fixes, plus de contrôles, les salariés n’ont qu’un seul mot d’ordre: le travail doit être fait dans les délais impartis. Un système qui n’est pas encore habituel ici au Luxembourg mais qui a fait ses preuves dans certaines sociétés étrangères qui voient leur taux d’absentéisme approcher de zéro, un turn-over quasi inexistant et surtout des salariés heureux. «Les gens ne vivent pas pour travailler. S’adapter au monde moderne, c’est aussi comprendre que les priorités sont ailleurs», poursuit David Gavroy.
Il s’agit désormais de gérer sa charge de travail plutôt que de gérer son temps de présence.
David Gavroy, CEO de DG Group
Cette révolution interne montre aussi à quel point la digitalisation des 4 entreprises concernées est avancée. « L’infrastructure IT et les stress tests ont permis aux équipes de travailler sereinement à partir de leur salon lors du confinement, il aurait été dommage de limiter ce succès aux situations d’urgence. » rapelle David Gavroy avant de poursuivre: «Notre secteur d’activité nécessite beaucoup de réunions d’équipe mais certaines tâches peuvent être réalisées à distance. Je voudrais que mon équipe puisse se délester du poids que l’on connaît tous lorsqu’on est coincés entre le marteau et l’enclume. Maintenant, elle pourra mettre sa famille, ses hobbys ou rendez-vous médicaux en priorité sans peur de représailles.»
Finalement, seules la loi luxembourgeoise et les dispositions impératives de l’Etat de résidence dans le cadre du télétravail devront être respectées. À l’image de Claire Ferreira, Clients Service Specialist chez Yellow, les employés du groupe semblent apprécier ce nouvel avantage: «Je trouve ça important d’avoir la liberté de choisir. J’insiste sur ce point car finalement, chacun fait comme il le souhaite. Personnellement, j’apprécie le cadre imposé par une présence au bureau mais rien que de savoir qu’on a la possibilité de faire autrement, c’est un énorme soulagement».
Au-delà de l’enjeu social, DG Group voit dans cette initiative un intérêt économique incontestable. Les salariés devraient être plus efficaces, gagner du temps, améliorer leur concentration, avec des collègues disponibles quand certains autres ne le seront pas. Une liberté qui doit ainsi assurer la rentabilité.
«L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle a un impact direct sur l’efficacité et la concentration. C’est un système qui s’adapte bien à la vie d’agence de com’ dont le rythme est très fluctuant finalement. J’ai hâte de voir tout cela se mettre en place», conclut Valentina Prevato, Project Manager au sein de l’agence Noosphere. Reste plus qu’à déshabituer les salariés du système classique…