Filmer et diffuser des vidéos d’agression ou d’intimidation sur les réseaux est répréhensible par la loi. Les jeunes luxembourgeois ne le savent pas forcément, mais cette campagne lancée conjointement par le ministère de l’Éducation, de l’Enfance et de la Jeunesse, du Parquet de Luxembourg et de la Police grand-ducale au cours de l’été, est là pour le rappeler.
Intitulée Not Sharing is Caring, la campagne signée par l’agence Neon Internet, en collaboration avec MOAST et Melt Studio, veut ainsi sensibiliser les adolescents et les informer sur le phénomène inquiétant de la propagation de ces vidéos violentes mettant en scène des jeunes de leur âge sur les réseaux sociaux.
Les jeunes sont régulièrement confrontés à des vidéos d’actes de violence. L’objectif de la campagne «Not sharing is caring» est d’informer ces adolescents des conséquences d’un partage inconsidéré de telles vidéos entre amis ou sur les réseaux sociaux. Beaucoup de jeunes ignorent que la diffusion de telles vidéos aggrave non seulement la situation des victimes, mais est aussi une infraction punissable par la loi. Une autre finalité de la campagne est d’encourager les jeunes qui sont témoins d’actes de violence à ne pas détourner le regard, mais à agir.
Beaucoup de jeunes ignorent que la diffusion de telles vidéos aggrave non seulement la situation des victimes, mais est aussi une infraction punissable par la loi.
Au lieu de rester uniquement observateur des événements, il est important pour le jeune de réagir, sans toutefois se mettre en danger lui-même. En appelant la police, chaque jeune peut porter secours à une victime.
Une campagne interactive via les réseaux sociaux
Le message «Not sharing is caring» est véhiculé par ces deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux du ministère et du SNJ, avec des fins différentes en fonction du choix des internautes: Filmer la scène avec son téléphone ou appeler la police dans un cas, partager la vidéo ou la supprimer dans l’autre. En fonction du choix de l’internaute, la vidéo se poursuit et la situation s’améliore, ou s’empire. Les internautes comprennent ainsi rapidement s’ils ont fait le bon choix.
En complément de cette campagne, un site internet dédié, notsharing.lu, informe les jeunes des conséquences pour les auteurs de violences ainsi que pour ceux qui filment ou partagent les vidéos d’actes violents. Les victimes elles, y trouvent des informations sur les mesures à prendre et les personnes à contacter en cas de violence vécue. Quant aux parents, ils trouveront également dans la rubrique FAQ des informations sur la manière d’en parler avec leurs enfants et sur ce qu’ils peuvent faire concrètement.
Prévenir la violence: un effort collectif
La réalisation de vidéos violentes entre jeunes est un phénomène sociétal qui dépasse le cadre de l’école, mais il faut néanmoins renforcer et unir les efforts de tous les partenaires pour maintenir un environnement scolaire protecteur. C’est pourquoi le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, le Parquet de Luxembourg et la Police grand-ducale ont élaboré ensemble des consignes pour le personnel des établissements scolaires quant aux procédures et les interlocuteurs à contacter en cas de violence.
Mise en place de mesures contre la violence et le mobbing
Dans les lycées, la sensibilisation et la prévention des actes de violence et de harcèlement sont assurées par les Services psychosociaux et d’accompagnement scolaires (SePAS) et par les services socio-éducatifs.
Depuis la rentrée, leurs efforts sont renforcés par l’introduction d’un délégué à la protection des élèves (DPE) au sein de chaque lycée, qui est la personne de contact neutre pour les élèves et les enseignants pour obtenir de l’aide et du soutien, et pour signaler des cas de harcèlement ou de violence.
La sensibilisation, qui suppose un effort permanent, doit impliquer tous les acteurs du système éducatif. D’autres initiatives dans ce contexte sont notamment les campagnes de sensibilisation de l’initiative BEE Secure sur les risques de violence et de harcèlement sur internet, la thématisation de la violence dans le cadre du cours de «digital sciences» au lycée, la campagne Exit-Mobbing du Centre psychosocial et d’accompagnement scolaires (CePas), ou encore l’initiative S-Team «Setz dech an» qui encourage les jeunes à s’engager en faveur d’une cohabitation non violente.
Agence: neon internet
Campaign & Conception : Misch Strotz; Karim Youssef
Project Manager: Ricardo Prosperi
Web Developer: Daniel Wahl
BTS Photography: Laura Seidlitz; Daniel Wahl
Graphic Design: Kim Feyereisen, Julie Wieland, Andreas Twardzik (Studio Sowieso)
Production: Moast
Producer : Pit Maas
Production Assistant : Julia Maaluf
Director : Jean-Luc Ciber
DOP : Charel Kremer
1AC : Tommy Hardt
Gaffer : Jo Gutenkauf
Electro : Fabio Bottani
Sound : Cédric Fischer
Make-up : Sara Badia
BTS : Mich Maier
Casting : One Art
Post Production
Editing : Julia Maaluf & Charel Kremer
Sound Mix: Charel Kremer
Colorist: Charel Kremer
Melt studio
Campaign Photographer : Lynn Theisen
