Publicité sexiste: la MarkCom regrette la méthode du CNFL

À son tour, la MarkCom prend position dans l’affaire qui embarrasse depuis quelques jours la Chambre des Métiers: l’une de ses campagnes a en effet été taxée de sexisme (dans la représentation des métiers) par le Conseil National des Femmes du Luxembourg. La Presse s’en est largement fait l’écho, et la Commission Luxembourgeoise pour l’Éthique en Publicité (CLEP) a dans la foulée rendu un avis en faveur du CNFL, invitant l’annonceur à modifier les visuels incriminés, ou à stopper la campagne. La MarkCom, en tant que représentant des agences conseils, publie ce 11 juillet un communiqué pour réagir et critiquer la méthode du CNFL.

Voici le communiqué, dans son intégralité:

« Tout d’abord, la MarkCom respecte pleinement le rôle de la CLEP en tant qu’organe représentatif et régulateur dans le secteur de la publicité et reconnait son importance dans la promotion et la défense de standards éthiques dans la communication publicitaire.

Cependant, la MarkCom est surprise que le Conseil National des Femmes du Luxembourg (CNFL) n’ait apparemment pas pris l’initiative de contacter la Chambre des Métiers pour discuter de leurs préoccupations de manière directe et constructive. Il est regrettable que ce sujet soit débattu publiquement, sans discussion préalable, par le biais de la presse et des réseaux sociaux. Un dialogue direct et ouvert entre les deux parties aurait permis de confronter les différents points de vue, comme en témoignent les divers commentaires et réactions dans la presse, et de trouver des solutions communes.

Il est regrettable que ce sujet soit débattu publiquement, sans discussion préalable, par le biais de la presse et des réseaux sociaux.

La MarkCom insiste sur le fait que si chaque aspect controversé d’une publicité est immédiatement critiqué dans la presse sans dialogue préalable, cela risque de restreindre la communication, d’alimenter les oppositions, d’entraver la créativité des annonceurs et de limiter la capacité à cibler les audiences spécifiques concernées.

En conclusion, la MarkCom soutient fermement les valeurs d’équité et de respect dans la promotion de tous les métiers de l’artisanat, qu’ils soient exercés par des femmes ou des hommes.

Nous espérons que de futures discussions, à l’occasion d’une table ronde, pourront être menées dans un esprit de coopération et de dialogue constructif et continu, pour le bien de notre société et du secteur de la communication dans son ensemble. »