Détenue par Jean Nicolas, la société Boulevardpresse, éditrice des tabloïds Lëtzebuerg Privat et Promi Lëtzebuerg, a été déclarée en faillite ce lundi 10 février 2025 par le tribunal d’arrondissement de Luxembourg. Scandales, controverses… La « Presse people » luxembourgeoise disparait ainsi avec les deux seuls titres qui l’animaient depuis 2006. La Cour Grand-Ducale et les personnalités politiques du pays, cibles régulières de ces tabloïds, ne devraient pas s’en plaindre.
Dès son lancement en novembre 2006, Lëtzebuerg Privat se fait connaître pour ses révélations sur le monde politique, économique et la Cour grand-ducale. À l’origine un hebdomadaire, il est devenu mensuel après quelques années d’existence. Jean Nicolas, à la tête de Boulevardpresse, en était l’éditeur, avec à la rédaction Sven Günther, ancien directeur du Bild-Zeitung, et Heinz Kerp, en tant que rédacteur en chef. Si l’on en croit Wikipedia, la diffusion atteignait 30.500 exemplaires en 2008. En parallèle, le site web luxprivat.lu – désormais inaccessible – a vu le jour en 2010.
Controversée, Luxprivat a plusieurs fois fait l’objet de poursuites judiciaires, principalement pour des affaires de diffamation, de calomnie ou encore d’atteinte à l’honneur. À plusieurs reprises, Privat a été condamné à des amendes, et ses pratiques ont donné lieu à des débats sur la limite entre liberté de la presse et respect de la vie privée.
À noter que Lëtzebuerg Privat et Promi Lëtzebuerg n’ont jamais été reconnus officiellement par le Conseil de Presse luxembourgeois en tant que « produit imprimé », empêchant leurs journalistes d’obtenir une carte de presse.
