Critiqué pour son management « borné et brutal » par ses rédactions et appelé à la démission, les excuses de Sébastien Georges dans une lettre aux salariés n’auront pas suffi à sauver sa place. Visé par une motion de défiance des journalistes le 27 mars dernier, le rédacteur en chef des quotidiens L’Est Républicain, Le Républicain Lorrain et Vosges Matin, a finalement quitté ses fonctions.
« Il y a une perte de confiance mutuelle entre Sébastien Georges et ses équipes. Ce dernier quitte ses fonctions au niveau du pôle ERV » (Est Républicain, Républicain Lorrain, Vosges Matin, ndlr) a annoncé jeudi 3 avril Christophe Mahieu, directeur général des trois titres. Des propos rapportés dans un communiqué des syndicats CGT, CFDT et SNJ, qui estiment par ailleurs que la seule nomination d’un ou d’une successeur(e) à la tête de la rédaction ne suffira pas: « Il faut que la direction modifie les paramètres de sa politique sociale et de ses méthodes de management si elle veut, comme elle le prétend, le bien-être des équipes ».
Christophe Mahieu avait annoncé, dans une lettre aux salariés après le vote de défiance, le recrutement d’un quatrième adjoint à la rédaction en chef et indiqué que Sébastien Georges renonçait à sa mission de coordination des rédacteurs en chef du groupe Ebra.
Selon Le Monde, qui cite une source proche du dossier, Sébastien Georges devrait prendre prochainement d’autres fonctions au sein du groupe Ebra.
Pour info, le groupe Ebra (Est-Bourgogne-Rhône-Alpes) est le premier groupe de presse quotidienne régionale en France. Propriété du Crédit mutuel, il regroupe neuf quotidiens régionaux – L’ALSACE, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, L’Est Républicain, Le Républicain Lorrain, Vosges Matin, Le Bien Public, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Progrès et Le Dauphiné Libéré – où travaillent plus de 1.400 journalistes.
Au Luxembourg, Le Quotidien est également lié au groupe Ebra via la participation à 50% du Républicain Lorrain dans la société éditrice Lumédia (les autres 50% appartenant à Editpress).
