Kamel Sans Filtre: Kamel Amroune et The Dots lancent un podcast d’interviews non conventionnelles

À partir de ce mercredi 2 avril, un nouveau podcast made in Luxembourg devrait envahir YouTube, Spotify et autres plateformes d’écoute et se propager rapidement sur les réseaux sociaux. Son nom, Kamel Sans Filtre, promet des interviews décomplexées et sans langue de bois, menées par Kamel Amroune en personne. Co-créateur du salon international Nexus2050, fondateur et CEO de The Dots – dont l’équipe produit ce nouveau format – l’entrepreneur passionné de Tech se mue en intervieweur familier, spontané, parfois piquant, et invite à son micro des personnalités d’horizons variés prêtes à raconter leur histoire, sans artifice. Un format sans doute inspiré de LEGEND, le célèbre podcast de Guillaume Pley, qui truste actuellement la première place dans 7 pays francophones dont le Luxembourg. Quelques heures avant de dévoiler le premier épisode et de savoir si la sauce va prendre, adada a interviewé l’intervieweur.

Kamel, à quoi doit-on s’attendre avec Kamel Sans Filtre?

« Kamel Sans Filtre, c’est avant tout un format qui cherche à sortir des sentiers battus. L’idée est simple: offrir un espace où l’on peut vraiment parler, sans avoir à cocher toutes les cases de la communication parfaite. C’est un moment d’échange où mes invités peuvent poser le costume, le pitch, la posture… et simplement partager leur histoire avec sincérité.

Les invités viennent de tous horizons — entrepreneurs, artistes, dirigeants, créateurs, sportifs — et pas seulement du monde de la tech, même si c’est un écosystème que je fréquente naturellement. On parle business, évidemment, mais pas que. Il est aussi beaucoup question de trajectoires de vie, de moments charnières, de choix difficiles, de convictions profondes.

Sans filtre, pour moi, ça veut dire: pas de posture, pas de montage trompeur, pas de discours lisse. Juste des gens vrais.

Et comme je reste très connecté au monde technologique, j’aborde aussi avec chacun leur rapport à l’innovation: l’IA, la blockchain, les outils numériques… Leur curiosité, leur usage, leur vision. Ce sont des sujets qui façonnent notre époque, et j’aime voir comment chaque profil s’en empare à sa manière.

Ce que j’espère, c’est que les gens qui regardent découvrent à la fois des leçons de vie, des retours d’expérience concrets, mais aussi des personnalités telles qu’on ne les voit jamais ailleurs. Sans filtre, pour moi, ça veut dire: pas de posture, pas de montage trompeur, pas de discours lisse. Juste des gens vrais.

D’où vous est venue l’envie de lancer un tel format, et quelle est votre ambition derrière ce projet?

« L’idée de Kamel Sans Filtre remonte à 2021, au moment où je lançais The Dots. C’était une période charnière où je réfléchissais beaucoup à de nouveaux formats de contenu, à la manière dont je voulais raconter les histoires qui m’entourent et donner la parole à ceux qu’on n’entend pas toujours. Ce projet faisait partie de plusieurs idées que j’avais notées à l’époque — et d’ailleurs, j’en ai encore d’autres dans les cartons, que je compte bien sortir quand le moment sera venu.

À l’époque, ce n’était pas le bon timing. Il manquait le bon environnement, les moyens techniques, les bonnes personnes autour de moi pour le produire avec le niveau de qualité que j’avais en tête. Et puis il faut le dire: parfois, on n’est pas encore prêt soi-même à se mettre dans cette position-là. Aujourd’hui, c’est différent. On a investi dans du bon matériel, on a un studio qui permet de créer une vraie ambiance, et j’ai surtout une équipe solide qui m’a encouragé à me lancer. Il y avait une énergie particulière, une envie de faire les choses bien, de les faire maintenant. C’était le bon moment. D’ailleurs nous proposons également maintenant des prestations vidéos de très haute qualité dans notre studio.

L’ambition est simple: créer un format sincère, qui s’installe dans la durée, et qui offre un autre regard sur les personnalités qu’on croit connaître. Un format qui fait du bien parce qu’il prend le temps, parce qu’il ne joue pas un rôle, et parce qu’il laisse place à la complexité des parcours humains.

Le nom Kamel Sans Filtre est venu assez naturellement. C’est un clin d’œil au fameux paquet de cigarettes – même si je précise que je n’ai jamais fumé de ma vie. C’est juste une image forte. Ce que je voulais transmettre, c’est cette idée de transparence, de parole vraie, brute, sans artifice.

Être un bon intervieweur, ce n’est pas donné à tout le monde. Comment vous sentez-vous dans ce rôle?

C’est un apprentissage. C’est un exercice qui demande de l’écoute, de l’humilité, du travail. Il faut savoir à la fois guider la conversation, créer la confiance, mais aussi ne pas avoir peur de poser des questions difficiles.

Je me sens encore parfois trop dans la retenue. Je n’ose pas toujours aller au bout de certaines questions, ou relancer quand il le faudrait. Je repense à une interview que j’ai faite avec une personnalité très connue à l’international: j’ai écourté la conversation à 30 minutes, alors que j’aurais pu (et dû) rester bien plus longtemps. Heureusement, on a continué à discuter ensuite, hors caméra — mais c’est le genre de moment où je sens que je dois encore progresser.

Je me sens encore parfois trop dans la retenue.

Je pense aussi qu’on apprend à se détacher de soi-même. Ce n’est pas évident de se voir à l’image, d’entendre sa voix, de se réécouter… Mais petit à petit, j’accepte ce regard extérieur, et j’essaie de m’améliorer à chaque épisode. Ce rôle d’intervieweur, c’est un terrain de jeu exigeant. 

Quelle est la question la plus « sans filtre » que vous ayez osé poser à un invité?

Il y en a eu plusieurs, mais celle qui m’a marqué, c’est: « Quelle est la personne avec qui tu n’as plus jamais envie de travailler? » C’est une question délicate, parce qu’elle oblige à faire un pas de côté, à assumer un conflit, une rupture professionnelle. Et ce n’est pas toujours facile à dire publiquement, surtout quand on est une figure connue. Mais ce sont aussi ces moments-là qui permettent d’aller chercher une vérité qu’on n’entend jamais dans les formats classiques.

Ce que je cherche à travers ce type de questions, c’est à dépasser le storytelling trop bien rodé. Je veux toucher quelque chose de plus humain, de plus vulnérable parfois. Et je pense que c’est là que les conversations deviennent vraiment intéressantes.

Je reste à l’écoute de questions encore plus sensibles, mais toujours dans le respect de mes invités. Le but n’est pas de piéger ou de créer du malaise, mais d’ouvrir la porte à des réponses sincères et marquantes. Si quelqu’un a une suggestion de « vraie » question sans filtre, je suis preneur!

Qui sera votre premier invité, et combien de vues espérez-vous atteindre pour considérer que l’épisode est un succès?

Je préfère laisser la surprise mais je peux dire que le premier épisode a quelque chose de particulier. C’est une personne que je connais bien, très connue dans le monde Fintech, un tout petit peu moins en dehors. J’avais besoin de faire ce premier « Run » avec une personne que je connais déjà bien. (Chez adada, on parie sur Alex Panican, le deputy CEO de la LHoFT, qu’on aperçoit dans le teaser, ndlr)

D’ailleurs cet épisode ne se termine pas comme les autres, ni comme il était censé se terminer d’ailleurs. À la fin, la conversation a pris une tournure inattendue, à tel point qu’on a décidé de le diviser en deux parties. J’ai longtemps hésité à le publier en premier pour cette raison… et puis, justement, c’est peut-être ce qui en fait un bon point de départ. Il donne le ton de ce que peut être Kamel Sans Filtre: un format où rien n’est figé, où la discussion peut déraper – dans le bon sens – et où l’on sort du cadre classique de l’interview. 

Tous les autres épisodes déjà tournés (six à l’heure actuelle, ndlr) se sont terminés avec une vraie conclusion, un mot de fin, un “au revoir” posé. Ce premier épisode, lui, laisse une porte ouverte. Vous verrez pourquoi en le regardant. Petit indice: c’est moi qui pose les questions normalement, pas l’invité.

Concernant les vues, bien sûr j’aimerais que ça circule, que ça touche, que ça provoque des réactions. Mais ce que je vise surtout, c’est l’engagement réel: des gens qui regardent jusqu’au bout, qui en parlent, qui s’y retrouvent. Mon ambition, c’est de créer un rendez-vous, pas un simple contenu.

Et Jérôme Rudoni, je le redis: j’aimerais vraiment t’avoir dans le fauteuil. Le studio t’attend, sans filtre, évidemment. »


Pour suivre les épisodes de Kamel Sans Filtre, rendez-vous sur Youtube, Deezer, Spotify à partir du 2 avril 2025. Un nouvel épisode toutes les deux semaines.