C’est d’abord via un post diffusé le 26 janvier par le compte Instagram officiel de la Cour Grand-Ducale que, chez adada, nous avons eu connaissance de la prise de parole du Grand Duc. Un communiqué diffusé en 3 langues sur les réseaux sociaux et envoyé simultanément aux médias, pour prendre position et défendre son épouse, en pleine tourmente en attendant la diffusion du rapport Waringo (rendu public depuis).
Le Grand-Duc n’aurait pas pu trouver de stratégie plus intelligente.
Oswald Schröder
Cette prise de parole, inhabituelle, a suscité de nombreuses réactions. Nous avons demandé à Oswald Schröder, spécialiste com (actuel rédacteur en chef du GrenzEcho) ayant fait en 2016 un bref passage à la direction du service Presse de la Cour, de décrypter cette stratégie, dans ce contexte de communication de crise.
Avec sa lettre publique, le Grand
Duc a choisi « l’attaque » en guise de défense. Était-ce la meilleure
stratégie de communication à adopter?
« Le Grand Duc a choisi, selon moi, la meilleure stratégie. Il ne pouvait pas ne pas réagir. Son épouse se faisait attaquer, or elle ne pouvait réagir en la situation. Une réaction de sa part aurait apporté une preuve supplémentaire aux faits qu’on lui reproche, à savoir que c’est elle qui gère (la communication de) la Cour. Ce devoir incombait donc au Grand Duc.
Il a réagi rapidement. Il n’avait en effet que quelques jours sachant que le rapport allait être rendu public sous peu. En laissant planer un doute quant à savoir s’il réagissait en tant que personne privée ou dans son rôle officiel, il a réussi à détourner l’attention de la personne de son épouse vers les aspects institutionnels.
En ajoutant dernièrement que la Cour allait coopérer à la mise en œuvre des recommandations du rapport Waringo, il se range sous la Constitution. En résumé, dans la situation actuelle, il n’aurait pas pu trouver de stratégie plus intelligente. »
> Lire aussi sur Paperjam, l’article de Camille Frati: Une com réglée au cordeau face au rapport Waringo