Fondé en 1979, le Conseil de presse est compétent pour former les journalistes du pays et leur délivrer les cartes de presse. Il veille également à la déontologie de la profession, au respect de la liberté d’expression dans les médias et traite les plaintes liées aux informations publiées dans les médias nationaux. Depuis sa dernière assemblée plénière qui s’est tenue le 26 mai, le Conseil de Presse luxembourgeois a vu son organe directeur évoluer:
- Jean-Lou Siweck (Editpress), 49 ans, prend la présidence du Conseil de Presse et remplace Ines Kurschat.
- Ines Kurschat (Lëtzebuerger Land) en devient la secrétaire générale. Elle remplace Roger Infalt.
- Roger Infalt (Tageblatt) quitte l’organe directeur après 28 années, dont les 6 dernières en tant que secrétaire général.
- Paul Peckels (groupe Saint-Paul) et Melody Hansen (Tageblatt) sont nommés vice-présidents.
- Emmanuel Fleig (L’Essentiel) est nommé trésorier.
- Luc Caregari (Woxx), Dave Gloesener (RTL) et Christophe Langenbrink (Wort) en sont membres.
Cette nouvelle composition est en place pour une durée de deux ans.
Professionnaliser le poste de président?
Le Conseil de presse rassemble paritairement journalistes et éditeurs. La présidence alterne tous les deux ans entre un représentant des journalistes et un représentant des éditeurs. D’ailleurs, la question de la professionnalisation du poste de président du Conseil de presse à été mise sur la table lors de cette assemblée.
Défendre le droit d’accès à l’information
La question importante du droit d’accès à l’information – malmené pendant l’état de crise – et de son ancrage dans la loi sur la presse, a été débattue lors de cette assemblée plénière.
La pandémie m’a et nous a ouvert les yeux: nous devons tout faire pour qu’un droit d’accès à l’information, ancré dans la loi sur la presse, soit octroyé aux journalistes au Luxembourg.
Ines Kurschat, présidente sortante et nouvelle secrétaire générale du Conseil de Presse
Contactée par nos confrère de Paperjam, l’ex-présidente s’est expliqué à ce sujet: «Pendant l’état de crise, le gouvernement a limité de manière drastique l’accès aux informations: les statistiques, la composition de la cellule de crise, l’accès aux infrastructures de crise et aux expert(e)s étaient plus difficiles à obtenir, et exclusivement via les canaux du gouvernement. Ce n’est qu’en exerçant une pression commune avec les partis d’opposition à la Chambre que nous avons pu obtenir un peu de transparence. Pourtant, le gouvernement annonce encore de nouvelles mesures sans partager les modèles de calcul et documents à l’appui. C’est pourquoi le droit d’accès à l’information doit figurer dans la loi sur la presse.»